La biodiversité dans vos projets

Le Parc Des Crets 12

De nombreuses espèces vivent dans nos villes et nos villages, mettant la biodiversité à rude épreuve dans nos espaces urbains. Les constructions s’étendent de plus en plus et les espaces de biodiversité se réduisent au fil des années.

La Suisse a une responsabilité importante quant à la diversité de ses habitats. Elle s'est donc engagée à respecter l'objectif fixé par l'ONU de protéger 30 % de sa surface nationale d'ici 2030, avec un constat à fin 2022 selon l’Office fédéral de l’environnement de seulement 13,4 % actuellement protégés. Notons que toujours selon l’Office fédéral de l’environnement, la Suisse abrite 235 types d'habitats, 66’000 espèces et 49 espèces exclusives.

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Les certifications

Les entreprises du secteur doivent adopter des normes en matière de biodiversité, source de valeur pour leur activité. Qu’elles choisissent une certification (SNBS, SEED ou DGNB) ou une approche sur mesure, l’objectif est le même : évaluer de manière structurée divers aspects clés des espaces et des opérations comme la valeur écologique, les aménagements paysagers ou la conception biophilique.

Offrir des alternatives locales à la pouzzolane

Il s’agit d’un substrat utilisé pour les toitures végétalisées. «« Ce matériau est adapté, mais de nature volcanique. Il est donc absent en Suisse », relève Patrice Prunier, responsable de la filière Gestion de la nature à HEPIA-Genève – HES-SO. « En outre, certaines espèces, comme les graminées, peinent à s’y implanter. » Un des objectifs du projet SEED est de trouver des alternatives aux substrats volcaniques, en créant de nouveaux mélanges de graines destinées aux prairies sèches qui sont reconstituées sur les bâtiments végétalisés, notamment afin d’attirer les insectes butineurs. L’accent a été mis sur les espèces locales, en confiant à des semenciers des plantes autochtones, comme des épervières et des saxifrages. Le résultat est là : « Des guêpes sont venues dans nos substrats, preuve que nous avons réussi à créer un écosystème fonctionnel. »

Le principe des crédits biodiversité

Les crédits biodiversité sont le nouvel instrument à la mode dans la finance durable. Fonctionnant sur le modèle des crédits carbone, ils doivent permettre de diriger des investissements vers des projets qui non seulement protègent mais régénèrent la nature. Cette ambition implique de mesurer l’impact d’une activité humaine sur un écosystème, ce qui est loin d’être évident, et de mettre sur pied un marché pour l’échange de ces crédits.

Le Parc des Crêts

Un parfait exemple d’intégration de la biodiversité est le projet du parc des Crêts autour d’un écrin de verdure de 9 hectares. Une variété de végétation de tailles et de natures diverses crée un cadre de vie unique. Le ratio de zones vertes sur la surface totale du projet est de 79%, une partie étant traitée en prairie extensive.

Des noues pour la récupération des eaux pluviales sont mises en place, permettant de ralentir la restitution de l’eau aux ruisseaux voisins. La biodiversité et le respect de la faune locale font l’objet d’un suivi particulier accompagné par le label « Project pilote pour la biodiversité soutenu par le WWF et SEED». Des potagers communautaires sont mis a disposition des habitants. Des couloirs pour la faune ont par ailleurs été maintenus et un quart des toitures est aménagé pour favoriser la biodiversité au niveau entomologique.

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