La résilience des bâtiments face aux risques climatiques

 Quand le climat teste la robustesse du bâti

En Suisse, les effets du changement climatique se traduisent déjà par des vagues de chaleur plus fréquentes, des pluies intenses, des glissements de terrain et des sécheresses prolongées. Le bâti résidentiel, longtemps conçu pour un climat tempéré stable, doit aujourd’hui relever le défi de l’adaptation.
Selon MétéoSuisse, la température moyenne en Suisse a déjà augmenté de plus de 2 °C depuis 1864 – soit deux fois plus que la moyenne mondiale.

Quels risques pour quels bâtiments ?

Canicules

Les vagues de chaleur se multiplient en Suisse romande. L’été 2022 a été le plus chaud jamais mesuré. Le 4 août, Genève a enregistré 38,3 °C, un record historique. Le Tessin a cumulé 63 jours de canicule, et une surmortalité de plus de 300 personnes a été observée au niveau national.

Dans les villes, l’effet d’îlot de chaleur urbain aggrave l’exposition. L’enjeu devient alors d’améliorer le comportement thermique des bâtiments, en agissant dès la conception : protections solaires, ventilation naturelle, inertie thermique, toitures végétalisées, façades claires, ombrage végétal. (Source : MétéoSuisse, OFEV, Media relations)

Inondations et ruissellements

Les précipitations extrêmes provoquent des crues soudaines. En 2021, Cressier (NE) a été ravagée par un torrent de boue, causant 15 millions de CHF de dégâts. En 2024, Saas-Grund (VS) a connu une montée brutale des eaux, emportant un hôtel et causant un décès.

Ces événements illustrent l’urgence de concevoir des bâtiments protégés : seuils surélevés, clapets antiretour, bassins de rétention, rétablissement de la perméabilité des sols.

Capvest et le Parc des Crêts : un exemple de résilience intégrée

Le Parc des Crêts à Troinex (GE), développé par Capvest, illustre une approche exemplaire en matière de résilience climatique. Sur 8,7 hectares, près de 80 % du site est dédié aux espaces verts, créant un microclimat plus frais et réduisant l’îlot de chaleur.

La végétation, les vergers et les chemins ombragés améliorent le confort estival. Des noues paysagères assurent une gestion naturelle des eaux pluviales, limitant le ruissellement en cas d’orage. Les bâtiments, fortement isolés, maintiennent des températures intérieures stables toute l’année.

Ce projet incarne un modèle de quartier durable et adaptable face aux aléas climatiques, notamment lors des pluies d’octobre 2024, où le Parc des Crêts a su démontrer sa capacité à surmonter un épisode pluvieux extrême (sous-sol non inondé). (Source : Capvest – Parc des Crêts)

Magid Khoury, fondateur et CEO de Capvest, souligne : « Chez Osmia Advisors SA, la durabilité est bien plus qu’un objectif : elle est au cœur de notre identité et de notre engagement. En tant que filiale du groupe Capvest, nous avons une responsabilité particulière envers nos partenaires, nos clients et les générations futures. Cette responsabilité guide chacune de nos décisions et chaque projet que nous entreprenons. » (Source : site d’Osmia Advisors)

Osmia Advisors : intégrer la résilience dès la conception

Pour renforcer la résilience des logements, des stratégies techniques s’imposent : conception bioclimatique, choix de matériaux à forte inertie, optimisation de l’orientation, gestion de l’eau à la parcelle, végétalisation fonctionnelle.

Mais au-delà de la technique, c’est une nouvelle culture de projet qui doit émerger.

Osmia Advisors, filiale spécialisée du groupe Capvest, accompagne les maîtres d’ouvrage dans cette démarche, en fixant des objectifs de performance environnementale mesurés à chaque phase du projet (de la conception à l’exploitation).

Impact sur les assurances : une hausse des primes inévitable

Le changement climatique a également un impact direct sur le secteur des assurances. Les compagnies d’assurance en Suisse, telles que La Mobilière, observent une augmentation des sinistres liés aux événements climatiques extrêmes.

Par exemple, une étude menée par le laboratoire Mobiliar pour les risques naturels indique qu’une augmentation de 10 % du débit des rivières peut entraîner une hausse de 40 % des dommages aux bâtiments. (Source : Blick – Les assurances tiennent de plus en plus compte des intempéries dans le calcul des primes)

Perspectives : vers une planification systémique

La résilience climatique ne peut plus se limiter à quelques ajustements techniques. Elle implique :

• Une analyse de site intégrant les aléas climatiques et géologiques ;
• Une conception adaptative, tenant compte des futurs extrêmes ;
• Un pilotage de projet interdisciplinaire entre urbanistes, architectes, ingénieurs et développeurs.

Face aux défis climatiques, la résilience des logements devient un critère de qualité et de responsabilité. Des projets comme le Parc des Crêts de Capvest et les initiatives d’Osmia Advisors montrent qu’il est possible de bâtir en Suisse romande des logements à la fois sûrs, confortables, économes en énergie… et prêts à affronter les incertitudes climatiques de demain.